Pac post 2013 Borloo et Jouanno, les nouveaux fauteurs de troubles (atualisé le 03/11 à 16h20)
La publication d’une revue de 20 pages, intitulée « Pour une politique agricole durable en 2013 », dresse le panorama de la réforme de la Pac réfléchie par le ministère de l’Ecologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer. Cette contribution a fait réagir la Fnsea.
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Chantal Jouanno, secrétaire d'état à l'Ecologie. (© Terre-net Média) |
« Les positions de la France sur des sujets aussi cruciaux que la réforme de la Pac 2013 nécessitent concertation et harmonie ». C’est en ces termes que la Fnsea commente la publication, ce 2 novembre 2010, d’une brochure de 20 pages, intitulée « Pour une politique agricole durable en 2013 » et définissant le cadre de la nouvelle Pac réformée.
Et d'ajouter, «au-delà des mots et des idées, il s’agit bel et bien d’un écart de conduite institutionnel ».
« D’abord au regard des compétences propres du ministère de l’Ecologie et du Développement durable (dirigé par Chantal Jouanno, secrétaire d'état et Jean- Louis Borloo, ministre de l'Environnement), qui n’a pas encore intégré l’agriculture dans son portefeuille ! », ajoute le syndicat majoritaire.
La seule position légitime réside dans la déclaration franco-allemande d'octobre
« Ensuite, au regard du fonctionnement interministériel cohérent, que nous sommes en droit d’attendre de notre gouvernement. » « En effet, les enjeux de la future Pac sont tellement stratégiques pour notre pays qu’il est normal qu’un débat interministériel de haut niveau ait lieu. Pour autant, il est tout aussi normal que le premier ministre arbitre ces différentes contributions pour construire la position de la France dans la négociation européenne ».
Réaction de Coop de France« A quelques jours de la communication finale de la Commission de l’Union européenne, la France doit plus que jamais se serrer les coudes autour du ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche et ne parler que d’une voix, pour poursuivre l’immense travail de persuasion entrepris auprès de nos partenaires européens. »La brochure e 20 pages « ne contient aucune vision économique réaliste et l’application de ses recommandations conduirait à une véritable décroissance de l’agriculture. L’indépendance alimentaire, la volatilité des cours ne sont pas traités. L’organisation des marchés non plus ! ». Le ministère de l’écologie « aurait-il oublié l’action gouvernementale de Bruno Le Maire à Bruxelles, pour une politique agricole refondée sur l’alimentation, l’écologie rationnelle et la régulation des marchés ? » |
« A ce jour, la seule position légitime réside dans la déclaration franco-allemande du mois dernier. Imaginons que les ministres de la Justice, du Travail, de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Economie et des Finances prennent tous la même initiative. Quelle joyeuse cacophonie ce serait ! De plus, les ministres Borloo et Jouanno n’ont pas jugé bon de consulter les représentants des paysans avant de prendre à témoin l’opinion. »
La brochure du ministère de l’Ecologie envisage des aides reposant sur trois piliers. Le programme pilier serait un « un programme constitué d’instruments transitoires de types contrat et projets visant à faire émerger des systèmes de production et des filières innovantes sous l’angle de leur efficience agro-écologique et de leur durabilité. » A suivre, pour plus de précisions sur le contenu de cette brochure, un article à paraître dans les prochaines heures.
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